LE RATTACHEMENT DE 1481
Le 11 décembre 1481, Charles du Maine, vingt-septième comte de Provence et de Forcalquier, décède sans héritiers directs et lègue ses comtés à Louis XI, roi de France, et c'est donc depuis cette date que nous sommes Français. Mais, à l'époque, il y eut une certaine résistance à ce rattachement d'autant que René II de Lorraine estimait que cet héritage lui revenait, et Raimond d'Agout, qui était devenu aussi, Béron de Sault et de la Tour d 'Aigues était un de ses partisans. (Un rassemblement de l'armée de Lorraine s'était fait aux environs de Sault). Cependant il se laissa acheter par les partisans de Louis XI, en acceptant la charge de visiteur des gabelles royales, charges qui lui fut retirée, ultérieurement quand on fut bien assuré qu'il avait été neutralisé.
Le 7 novembre 1510, René, grand bâtard de Savoie, comte de Tende, acquiert la terre et la Baronnie de Cipières et de Caussols, pour le prix de 12.000 écus d'Or, de François de Bouliers, seigneur-et baron de Mison, qui agit au nom de son père, Antoine-René de Bouliers, vicomte de Reillane. René de Savoie était fils Mitard de Philippe II, qui fut Duc de Savoie de 1496 à 1497. Il avait pour sœur légitime Louise de Savoie, qui sera la mère de François 1er. Il est marié depuis le 28 janvier 1501 à une veuve, Anne de Lascaris.
Par un codicille à son testament, en 1511, il donne la baronnie de Cipières et de Caussols, à son fils aîné, Claude de Tende. Il meurt et blessé prisonnier après la bataille de Pavie, le 31 mars 1525.
Son fils, qui est né le 27 mars 1507 a donc 18 ans. Il jouera un rôle dans l'histoire qui sort du petit cadre de ce modeste exposé. Notons seulement, et cela honore Caussols, qu'il sera gouverneur de Provence. De plus, il avait les attachés familiaux illustres suivants : Cousin de François Ier — son grand-père avait été Duc de Savoie (Philippe II) — Ses oncles furent également (Philibert le Beau et Charles III) — Son oncle par alliance fut seigneur de Monaco (Jean de Grimaldi) —son beau-frère par alliance fut le maréchal Anne de Montmorency — et enfin, gloire littéraire, il fut grand-père d'Honoré d'Urfé. Ajoutons enfin que Catherine de Médicis nomma, contre lui, son propre fils, le comte de Sommerives, sous-gouverneur de Provence, et l'on verra, fait extraordinaire, au siège de Sisteron, le père contre le fils. A cet égard, et cela ne procède d'aucune certitude historique, je le précise bien, mais seulement d'une conviction personnelle. Il est un site curieux, à l'extrémité du plateau de Caussols, prolongé par le plateau de Cavillore tombant à pic sur le canon du Loup, nommé "La Forteresse", édifice bâti sur la paroi verticale, et d'accès très dangereux. A mon sens, il a été édifié sur l'ordre de Claude de Tende, mais répétons le, rien ne permet, actuellement, de l'affirmer.
Claude de Tende décède le 23 avril 1566 à Cadarache, et lui succède dans la possession de Caussols, son frère Honorat de Savoie, marquis de Villars en Bresse, comte de Tende, qui décède â son tour en 1580. La fille unique de celui— ci, hérite donc, c'est Henriette de Savoie, et son époux, autre célébrité devient donc seigneur de Caussols, qui n'est autre que Charles de Lorraine, duc de Mayenne, futur chef de la ligue.( voir histoire générale de la France). Leur fils ainé, Henri, hérite à son tour. Il est tué au siège de Montauban le 17 septembre 1621 ne laissant que des dettes, et, par défaut de postérité, la terre de Cipières et de Caussols, est saisie par autorité de justice, à la roquets des créances.